ÉQUIPEMENTS STRUCTURANTS ET RECONVERSION SOCIOPROFESSIONNELLE DES ESPACES RURAUX PÉRIPHÉRIQUES DE SAINT-LOUIS (SÉNÉGAL)

Date de Publication : Octobre 2022  | RGO 11 Volume 03 | Page No.: 261-279

ISSN : 2424-7375

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RESUME : La pose de la première pierre de l’Université de Saint-Louis remonte à 1975 avec le président de la République du Sénégal d’alors, son excellence Léopold Sédar Senghor. La superficie délimitée pour accueillir l’Institution est de 244 ha dégagés dans un espace support des activités agropastorales des villages périphériques « dépossédés » ainsi de leur cadre de vie. En 1990, l’université démarre officiellement ses activités de recherche et d’enseignement sans présager des répercussions de son intrusion dans un espace rural en crise. Comment le milieu rural se transforme-t-il et s’adapte-t-il au nouveau terroir que l’UGB lui impose ?
L’analyse a requis une méthodologie basée sur une revue de la documentation aux fins de comprendre l’historique de la réification de l’espace rurale. Elle a été ensuite complétée par des travaux de terrains constitués d’enquêtes, d’observation des pratiques spatiales … Les enquêtes ont porté sur 263 ménages échantillonnés au 1/10 sur la base des données de l’ANSD/RGPHAE (2013). Elles sont administrées aux chefs de ménages en décembre 2020, ce qui a permis de collecter des informations quantitatives à l’échelle des ménages dans les villages satellites de l’université. Parallèlement, des entretiens sont réalisés auprès des chefs de villages, des délégués de quartier, des notables et des anciens, témoins des mutations des activités qui occupent les populations. Les entretiens se sont poursuivis auprès des DRH du Rectorat et du CROUS de l’Université. Ainsi, la situation socioprofessionnelle locale est plus ou moins déplorée par certains autochtones qui se sentent délaissés ou qui en demandent davantage, malgré des efforts considérables de l’université sur le recrutement dans les villages périphériques. Or, un facteur déterminant joue en leur défaveur : les emplois offerts par l’université nécessitent un certain niveau d’instruction et/ou de formation. C’est pourquoi ces autochtones ne représentent que 07,02 % des employés permanents de l’UGB.

Mots clés : reconversion socioprofessionnelle, agriculture/élevage, espace polarisé, université Gaston Berger de Saint-Louis, activités modernes.

ABSTRACT:

STRUCTURING FACILITIES AND SOCIO-PROFESSIONAL RECONVERSION OF RURAL AREAS ON THE OUTSKIRTS OF SAINT-LOUIS (SENEGAL)
The laying of the foundation stone of the University of Saint-Louis dates back to 1975 with the then President of the Republic of Senegal, His Excellency Léopold Sédar Senghor. The area designated to accommodate the institution is 244 hectares, which was cleared in an area that supported the agro-pastoral activities of the outlying villages, which were thus « dispossessed » of their living environment. In 1990, the university officially began its research and teaching activities without anticipating the repercussions of its intrusion into a rural area in crisis. How did the rural environment transform and adapt to the new land that the UGB imposed on it?
The analysis required a methodology based on a review of the literature in order to understand the history of the commodification of rural space. The analysis was then complemented by fieldwork carried out through surveys, observation of spatial practices, etc. The surveys were conducted on 263 households sampled at 1/10 based on data from the ANSD/RGPHAE (2013). They are administered to the heads of households in December 2020, which allowed the collection of quantitative information at the household level in the satellite villages of the university. At the same time, interviews were conducted with village chiefs, neighborhood delegates, notables, and elders, who witnessed changes in the activities that occupy the populations. The interviews continued with the HRDs of the Rectorate and the CROUS of the University. Thus, the local socio-professional situation is more or less deplored by some natives who feel neglected or who ask for more, despite considerable efforts by the university to recruit in the outlying villages. However, one determining factor works against them: the jobs offered by the university require a certain level of education and/or training. This is why these indigenous people represent only 07.02% of the permanent employees of the UGB.

Key Words : socio-professional reconversion, agriculture/livestock, polarized space, Gaston Berger University of Saint-Louis, modern activities.

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