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LES FACTEURS DE DEGRADATION DES OUVRAGES HYDRAULIQUES : CAS DE LA RETENUE D’EAU DE GOUNDI AU BURKINA FASO

VALEA Françoise et OUEDRAOGO Kiswendsida
Université Joseph KI-ZERBO (Burkina Faso)

Email : valea.francoise@gmail.com

Date de Publication : Octobre 2024  | RGO 13 Volume 01 | Page No.:1-21

ISSN : 2424-7375

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RESUME : Comme un peu partout au Burkina Faso, les ouvrages hydrauliques sont des leviers de la dynamique socio-économique à l’échelle locale. C’est le cas de la retenue d’eau de Goundi, dans la commune de Réo qui participe au développement économique de la localité grâce aux activités agricoles, pastorales et piscicoles. Toutefois, l’engouement autour de la ressource en eau exacerbe la dégradation de la retenue. Le but de la présente étude est d’analyser les facteurs qui concourent à cette dégradation en rapport avec les activités humaines et la dynamique du climat.
La démarche méthodologique utilisée est fondée sur une recherche documentaire, une observation directe et des enquêtes de terrain auprès d’un échantillon de 115 personnes. Quant à l’analyse des données, elle s’est effectuée à partir des statistiques descriptives (fréquences et moyennes).
Les résultats montrent que le non-respect du cahier des charges des travaux de réhabilitation de la RN 14 est la cause majeure de la dégradation de la retenue (66,09 % des personnes enquêtées). À cela s’ajoute la violation permanente de la bande de servitude autour des berges pour les cultures pluviales et maraîchères (58,26 %), ainsi que les effets de l’orpaillage du village de Zoula en amont de la retenue (36,52 %). L’étude des paramètres climatiques montrent que l’érosion hydrique liée à l’intensité des pluies (37,39 %), les fortes températures et les vents (27,83 %) sont à l’origine du comblement de la retenue. Ce qui entraîne, entre autres, la réduction de la capacité de rétention de la retenue et son tarissement précoce, la baisse de la production maraîchère et halieutique. Il s’avère indispensable de mettre en oeuvre des stratégies de gestion participative de la retenue à travers une réelle sensibilisation et une implication des populations afin de garantir la viabilité de cette retenue d’eau.

Mots-clés :Burkina Faso, Goundi, Retenue d’eau, Dégradation, Gestion participative

ABSTRACT:

DEGRADATION FACTORS IN HYDRAULIC STRUCTURES: THE CASE OF THE GOUNDI RESERVOIR IN BURKINA FASO

As is the case throughout Burkina Faso, hydraulic structures are key drivers of local socio-economic development. This is the case of the Goundi reservoir inthe commune of Réo, which contributes to the economic development of the locality through agricultural, pastoral and fish farming activities. However, infatuation with water resources is exacerbating the degradation of the reservoir. The aim of this study is to analyse the factors contributing to this degradation in relation to human activities and climate dynamics.
The methodological approach used is based on documentary research, direct observation and field surveys of a sample of 115 people. The data was analysed using descriptive statistics (frequencies and averages).
The results show that failure to comply with the specifications for the rehabilitation work on the RN 14 is the main cause of the degradation of the reservoir (66.09% of respondents). Added to this is the permanent violation of the easement strip around the banks for rain-fed and market garden crops (58.26%), as well as the effects of gold panning in the village of Zoula upstream of the reservoir (36.52%). The study of climatic parameters shows that water erosion linked to the intensity of rainfall (37.39%), high temperatures and winds (27.83%) are responsible for filling the reservoir. Among other things, this reduces the reservoir’s retention capacity, causing it to dry up prematurely and reducing market garden and fish production. It is essential to implement strategies for the participative management of the reservoir through real awareness-raising and the involvement of local people in order to guarantee the viability of this water reservoir.

Keywords: Burkina Faso, Goundi, Water reservoir, Degradation, Participatory management